Gabrielle ALTHEN
Poète, ancien professeur de littérature comparée (Université de Paris X), membre de l'Académie Mallarmé, Gabrielle Althen (née en 1939) est aussi romancière, nouvelliste et essayiste. Elle fut également scénariste du film Chronopolis présenté au festival de Cannes en 1982. En plus de ses propres ouvrages, elle a fait œuvre de traductrice, pour les Poèmes à la nuit de Rilke en 1994. Elle est membre du jury du prix Louise Labé. Elle vit à Paris et dans le Vaucluse.
Le ton initialement donné à l’œuvre n’a pas varié : celui d’une parole forte et délivrée, qui, pour affronter son destin, s’est voulu aguerrir par d’incisives images. Comment ne pas se laisser emporter dans le flux de ces livres où tout se fait à la fois mémoire et projection, douleur et plaisir, abandon et désir ? Des couleurs affectives enfièvrent la parole, sans cesse engagée en une lutte, aussi bien cosmique qu’intérieure, où s’opposent et s’allient une soif sensuelle du monde et la demande la plus contrariée d’un Dieu.
Paul FARELLIER
(Revue Les Hommes sans Épaules).
Oeuvres:
Poésie : Le Cœur solaire, Rougerie, 1976. Midi tolère l’ovale de la sève, Rougerie, 1978. Présomption de l’éclat, Rougerie, avec une eau-forte de Lorris Junec, 1981, Prix Louis Guillaume. Noria, Rougerie, 1983. Le Sourire antérieur, Les Impénitents, 1984. La Raison aimante, Sud, Eau-forte d’Edouard Pignon, 1985. Hiérarchies, Rougerie, 1988. Le Pèlerin sentinelle, Le Cherche Midi, 1994. Le Nu Vigile, dessins de Javier Vilato, La Barbacane, juin 1995. Sans preuves, Dune, 2000. Cœur fondateur, illustrations de Pierre Mézin, Voix d'encre, 2006. La belle mendiante, suivi de Lettres à Gabrielle Althen de René Char, L'Oreille du Loup, 2009. Vie saxifrage, Editions Al Manar / Alain Gorius, 2012. Chuchotis, La Lune bleu, 2013. La Cavalière indemne, Al Manar, 2015. Soleil patient, Arfuyen, 2015. La Fête invisible, Gallimard, 2021.
Nouvelles : Le Solo et la cacophonie, Contes de métaphysique domestique, Voix d’encre, 2000.
Roman: Hôtel du vide, éd. Aden, 2002.
Essais: Proximité du Sphinx, recueil d’essais, Intertextes, 1991. Dostoïevski, le meurtre et l'espérance, Le Cerf, 2006. La Splendeur et l'Echarde, Corlevour, 2012.
Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules
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Dossier : PIERRE REVERDY et la poétique de l'émotion n° 32 |